Le transfert d'embryon... Quésako?

Nos embryons à vendre (ici)

Le transfert d’embryon suit le principe de la mère porteuse. Après insémination d'une jument, l'embryon (ovule fécondé lors de l'IA) sera prélevé de la donneuse et posé dans l'utérus d'une seconde jument, la receveuse. La gestation sera alors totalement naturelle, mais le patrimoine génétique du poulain sera celui de la jument donneuse et de l'étalon. Le transfert d'embryon n'implique aucune manipulation génétique, opération chirurgicale, ni fécondation in vitro.

Ci-dessous une vidéo explicative proposée par « The Auction by ARQANA »

 

 

Pourquoi utiliser le transfert d'embryon?

Pour permettre à la jument donneuse d’embryon de poursuivre sa carrière sportive pendant que son poulain est « porté » puis « élevé » par la jument receveuse.

Pour permettre à une jument poulinière qui ne réussit pas à mener à bien sa propre gestation (avortement précoce ou tardif, accident de poulinage, mauvaise conformation du bassin ou de l’utérus …) de poursuivre sa carrière de reproduction.

Pour permettre à une jument d’avoir plusieurs poulains par an, éventuellement à partir d’étalons différents (un par transfert d’embryon + une gestation naturelle par exemple)

Comment ça marche?

Le début des opérations est rigoureusement le même que pour une gestation normale. La jument donneuse d’embryon doit être suivie sur le plan gynécologique, puis inséminée lorsqu’elle est en chaleur. La date d’ovulation doit être enregistrée à 24h près, ce qui nécessite de réaliser au moins une échographie par jour en fin de chaleur. La récolte de l’embryon est  effectuée sept ou huit jours après le constat d’ovulation. A ce stade de la gestation l’embryon ne peut pas être vu par échographie, la récolte est pratiquée « en aveugle ». Au total, 50% des récoltes en moyenne donneront lieu à un transfert d’embryon.

La récolte, comme la pose de l’embryon sont effectuées par voie « cervicale », c’est-à-dire en franchissant le col de l’utérus comme pour une insémination artificielle. Un à deux embryons peuvent être récoltés. Le technicien procède au transfert dans une jument receveuse synchrone, c’est-à-dire une jument qui n’a pas été inséminée et dont la date d’ovulation est proche de celle de la jument donneuse. 80% en moyenne des embryons transférés donneront lieu à une gestation.

Mise sous lumière des juments

Dans le courant de l’hiver, les juments connaissent une période d’anoestrus hivernal, c'est-à-dire d’interruption de leurs cycles ovariens faute de lumière suffisante. Les éleveurs qui souhaitent faire saillir ou inséminer leur jument en début d’année ont donc intérêt à rallonger artificiellement la durée du jour grâce à une mise sous lumière artificielle.

Cette méthode devra être mise en oeuvre pour les donneuses et les receveuses d'embryons. Le Haras d'Aubigny, qui possède un troupeau de 40 juments receveuses d’embryons, procède chaque année à la mise sous lumière de ses juments afin de leur permettre de recevoir les premiers embryons dès le début du mois de février.

Qu'en est-il de la réglementation?

Si le recours au transfert d’embryons est autorisé dans les stud-books arabe de courses, arabe de show et d’endurance, selle français, quarter horse, chevaux de polo, poney de sport… il est pour ainsi dire interdit dans la race T.F. (sauf dérogation pour les juments d’exception) et totalement interdit par le stud-book du pur-sang anglais.

 

Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter le site des Haras Nationaux "le transfert d'embryon chez les équidés".